Vienne.... Wien.... Vienna !

Grüss Gott !

Eh oui, j'étais à Vienne il y a quelques jours pour des (petites) vacances avec une amie qui m'a rejoint là-bas depuis Paris.

Bon, Vienne, ça a (un peu) été la capitale européenne aux XIXe et XXe siècles avec ses stars bien connues telles Freud, Zweig, Schnitzler ou encore Klimt, Mahler et Strauss (si vous ne les connaissez pas, je ne peux plus rien pour vous !).

Bien évidemment, la culture viennoise est toujours imprégnée des découvertes et des œuvres de ces grands noms mais aussi par cinq siècles de règne de la famille de Habsbourg dont la devise orne toujours les façades de certains bâtiments : A.E.I.O.U pour Austria Est Imperare Orbi Universo qu'on peut traduire par <il appartient à l'Autriche de régner sur le monde>. Non, la famille de Habsbourg n'avait pas le melon : elle a tout simplement régné sur un vaste Empire qui s'étendait de la Transylvanie à l'Italie en passant par l'Espagne, le Mexique (Empire de Charles Quint), qui tranche avec le territoire autrichien actuel.

La Bibliothèque Nationale (Nationalbibliothek)

 

Ici, les chevaux sont partout !

Face à la Bibliothèque Nationale

Ecole espagnole d'équitation

Bien évidemment, impossible de parler de Vienne sans penser au café, une véritable institution qui a fait la renommée de la ville. Le café est une tradition à laquelle les Viennois ne dérogent jamais : les cafés ont été longuement décrits par Stefan Zweig dans Le Monde d'Hier (die Welt von Gestern pour les germanophiles et les courageux !) comme les lieux <pour s'informer de tout ce qui se passait de nouveau. C'était vraiment une espèce de clubs démocratiques, accessibles à tous où, en échange d'une modeste obole, n'importe qui pouvait rester des heures pour discuter, écrire, jouer aux cartes, recevoir son courrier et surtout feuilleter un nombre illimité de journaux et de revues.> Les cafés vous proposent toujours aujourd'hui à Vienne divers journaux et revues pour accompagner votre café. Mais attention à votre vocabulaire : en viennois, il existe des mots bien précis pour commander votre café alors, vous êtes gentils, vous oubliez tout Latte Macchiato, Cappucino, Mocha et autres ! A Vienne, on vous parlera plutôt de Brauner (café noir avec un doigt de lait), de Melange (50% de café, 50% de lait), d'Original Fiaker (café ave du rhum ou du cognac au choix : idéal quand vous avez un rhume, ça désinfecte !), de Schwarzer (espresso très serré) ou encore de Franziskaner (café au lait saupoudré de chocolat râpé : une tuerie !).

Le café est roi !

Parmi les artistes les plus célèbres ayant fréquenté assidûment les cafés, on retrouve bien évidemment l'écrivain Stefan Zweig, Gustav Klimt, Egon Schiele ou encore Gustav Mahler qui avaient leurs habitudes au Café Central (Herrengasse 14 juste à côté de la Hofburg). Mais certains nobles de la Cour avaient aussi l'habitude d'aller au Café Sacher (Philarmoniker Strasse 4 juste derrière l'Albertina).

On ne peut pas non plus évoquer Vienne sans parler de sa gastronomie : là aussi, il y en a pour tous les goûts et les plats viennent tout simplement des quatre coins de l'Empire, de Tchéquie (oui, apparemment, maintenant, il faut appeler ainsi le pays !), de Hongrie, de Serbie, de Croatie ou encore de Pologne, et sont tous aussi riches les uns que les autres (hivers rudes obligent !). Parmi les spécialités viennoises, il y a (bien entendu) l'escalope (Wiener Schnitzel) qui vient tout droit de Milan, la Goulasch (Gulasch : un ragoût de bœuf à la tomate et aux poivrons de Hongrie), l'oie rôtie au chou rouge de Pologne ou encore les boulettes de viande piquante de Slovénie. Niveau desserts, la carte n'est pas plus light entre le Kaiserschmarrn (grosses crêpes/omelettes aux fruits secs brisées à la fourchette et accompagnées de compotes de pommes et de quetsches : il doit son nom au fait que l'Empereur François-Joseph adorait ce dessert !), la Sachertorte (gâteau au chocolat fourré à la confiture d'abricots et nappé d'un glaçage au chocolat : la recette reste tenue secrète depuis 1832 mais, d'après certains Viennois, le secret tiendrait dans la proportion de trois chocolats différents pour faire le glaçage !) ou encore les Palatschinken (grosses crêpes fourrées au chocolat, au fromage blanc ou encore à la confiture). Bref, ne faîtes pas comme moi : n'allez pas à Vienne pendant l'été, c'est peu conseillé ! Ou alors, ne mangez rien, ce sera plus simple.

Des Schnitzel...

Encore des Schnitzel !

Des Fleckerln (petites nouilles en forme de carrés auxquelles on ajoute du jambon et du fromage fondu) : très light oui !

Les Palatschinken

L'incontournable Sachertorte (si vous n'y goûtez pas, ce n'est pas la peine d'aller à Vienne !)

Un autre mythe de Vienne, bien relayée par le cinéma d'après-guerre, a été celui de l'Impératrice Elisabeth dite Sisi, interprétée par Romy Schneider dans la trilogie <Sissi> d'Ernst Marichka. Bon, là encore, oubliez les belles robes rose bonbon et autres fioritures : la vraie Sisi était bien souvent habillée de noir, neurasthénique et indépendante. Elle se rapproche plus de Lady Diana que d'une Princesse Disney. A l'époque, elle était même peu appréciée des Viennois, qui préféraient son mari, l'Empereur François Joseph. Sa personnalité était assez spéciale : princesse bavaroise, élevée sans aucune contrainte, dans une liberté totale, elle a haï dès les premiers jours l'ambiance, disons-le, pourrie de la Cour d'Autriche où elle devait, en plus, supporter sa belle-mère et tante, l'archiduchesse Sophie, qui fera tout pour que Sisi ne se sente jamais à sa place. L'impératrice a donc passé sa vie à parcourir l'Europe : Hongrie, Grèce, Portugal, Italie, Suisse... Elle écrira d'ailleurs nombre de poèmes sur ces voyages toujours plus lointains dont un qui est particulièrement connu :

Eine Möwe bin ich von keinem Land,
Meine Heimat nenne ich keinen Strand,
Mich bindet nicht Ort und nicht Stelle,
Ich fliege Welle von Welle.

Traduction :
Je ne suis mouette d'aucun pays,
Aucun rivage n'est ma patrie,
Je ne suis liée à aucun îlot
Je vole au gré des flots.

Elle signera d'ailleurs très souvent ses lettres personnelles par le pseudonyme die Möwe (la mouette). L'une de ses friandises préférées, les violettes cristallisées dans le sucre (kandierte Veilchen), sont toujours vendues aujourd'hui chez le pâtissier Demel (Kohlmarkt 14 en face de l'Ecole espagnole d'équitation). Bon, la pâtisserie en elle-même est véritablement un temple de la gourmandise entre gâteaux, sorbets et friandises (que des tueries !) et, cerise sur le gâteau, elle livre partout dans le monde depuis son site internet !

Vous pouvez également profiter de la Vienne un peu plus nature en vous baladant dans les vertes allées du Prater, le grand parc de la ville, ancienne réserve de chasse impériale ouverte au public en 1766. Depuis l'époque, les Viennois ont investi le parc qui sert de lieu de promenade, de course à pied ou de skate parc aussi et dans une petite enclave à l'entrée, on peut y trouver un parc d'attraction avec une grande roue qui domine toute la ville (à faire au moment du coucher de soleil, c'est juste magique !), un planétarium et un musée retraçant l'histoire du parc. Pas très loin, vous avez également une piscine découverte sur le fleuve (Badesschiff) à côté de la navette fluviale reliant Vienne à Bratislava en seulement 1h15.

Début du Lunapark au Prater

Des attractions aquatiques...

Des sensations fortes...

Des auto-tamponneuses...

La Riesenrad (Grande Roue) en fonction depuis la fin du XIXe siècle

Vue de Vienne depuis la deuxième grande roue

Bref, voici une liste (non exhaustive) de tout ce que vous pouvez aller visiter à Vienne :
- Prater 
- Hofburg : les appartements impériaux, le musée Sisi, le musée de l'argenterie, le musée du mobilier
- Palais du Belvédère et son jardin
- Cathédrale Saint Etienne (Stefansdom)
- Opéra dont les peintures ont été réalisées par Gustav Klimt himself
- Palais de Schönbrunn et son parc 
- Quartier des Musées et, notamment, le Musée Leopold consacré au mouvement Sécession initié par Klimt, Schiele et bien d'autres...
- Musée juif (collection permanente au musée de la Dorotheergasse 11 et expositions temporaires au musée de la Judenplatz)
- Ecole espagnole d'équitation (comptez en moyenne 70-80€ par personne pour assister au spectacle, suivant les jours et les horaires ou 20€ par personne pour l'entraînement matinal de deux heures)
- Le Ring (grande promenade construite au XVIIIe siècle sur l'emplacement des anciennes remparts de la ville)
- Le pavillon Sécession, construit pour accueillir les expositions du mouvement
- L'Albertina, musée dédié aux gravures et dessins de grands noms tels Rembrandt, Rubens ou encore Kubin
- La mairie (Rathaus) et son quartier, Josefstadt, qui fut celui où de nombreux peintres dont Klimt avaient leurs ateliers 

Leopold Museum

Leopold Museum

Portrait de Wallie - Egon Schiele - Leopold Museum

Palais de Schönbrunn

Gloriette

Vue de Schönbrunn depuis la Gloriette

Gloriette bis

Belle source (nom de Schönbrunn en français)

Quand tu t'ennuies pendant la promenade !

Parterre en fleurs (ou presque !)

C'est bon, on ne s'est pas trompé d'endroit !

Café Sacher

La Crypte des Capucins (Kapuzinergruft)

Exposition Stars of David au Musée juif de Vienne

Ecole espagnole d'équitation

Cathédrale Saint Etienne (Stefansdom) 

Va utiliser ta serviette après ça !

Musée de la vaisselle impériale

Pas du tout chargé comme chemin de table !

Musée de l'argenterie impériale bis

Menus de la Cour en français, s'il vous plaît !

Musée de l'argenterie impériale

Service du Grand Vermeil

Crédit photos : myself alors vous êtes gentils, on n'y touche pas ;)

Et maintenant les petits gifs :)
(Crédit gifs : www.giphy.com)

Quand tu passes devant la pâtisserie Demel de Vienne...

Quand tu vas au buffet du petit déjeuner le matin même

Quand, à peine arrivée à Vienne, tu sens l'odeur de cafés qui s'échappent des brasseries...

Quand tu commandes un Franziskaner avec plein de crème !

Quand tu commandes des Palatschinken...

  

Quand les jardins viennois sont en fleurs !

Quand tu arrives à Vienne et qu'il fait 24°C ! 

Quand tu manges une part de Sachertorte...

Quand toi et ton amie visitez les palais impériaux...

Quand c'est déjà l'heure de repartir de Vienne et que tu n'as pas envie de partir...

Quand on me demande ce que j'ai fait pendant cinq jours à Vienne : visiter, manger, marcher, dormir... Ce qu'on fait quand on voyage quoi non ?

Quand tu rentres à Würzburg et que tu passes de 24°C à 15°C.... Non mais sérieusement, qui a dit que c'était la ville la plus chaude d'Allemagne ?!

Quand, en rentrant, une amie te dit que l'office Erasmus de la fac ne veut pas vous compter certains crédits parce que vous en avez trop...

Que, lorsque tu appelles pour demander confirmation, la fille te l'affirme sans pression...

Quand tu exploses intérieurement pour ne pas paraître grossière... (Rassurez-vous, j'ai quand même pété un câble)...

Quand quelqu'un ici me dit que ce n'est pas grave, c'est juste une erreur administrative... Oui et une erreur administrative peut te déclarer mort(e) aussi mais CE N'EST PAS GRAVE !

Quand, au final, tu résous toujours tes problèmes de la même façon...

Merci de me suivre et à bientôt  !

xxx Sophie xxx